Nous irons à la découverte de deux tableaux énigmatiques de Francisco Goya : « Les Vieilles » appelé également le Temps, « Les Jeunes » aussi appelé la Lettre. Dans « Les Jeunes», une jeune femme lit un billet qu’elle vient de déplier, sa servante l’accompagne. Dans le fond, des lavandières battent le linge. Ce tableau est une allusion à la lutte des classes. Goya met deux mondes en opposition : deux femmes oisives sur fond d’un groupe de femmes accablées par le labeur quotidien. Dans les « Vieilles », une vieille aristocrate admire une miniature la représentant probablement plus jeune. Mais la dame de compagnie en robe noire interrompt l’adoration en dévoilant l’image réelle d’une femme vieillie, ravagée par une mort imminente. Elle semble lui souffler à l’oreille ce que Goya inscrit sur le miroir : « Que tal » (Comment ça va ?). Les deux femmes ont des visages décharnés. Derrière elles, un vieillard aux grandes ailes blanches déployées tient un balai et s’apprête à les faucher. C’est l’image de la mort.
Pendant plusieurs siècles, on fera croire que ces deux tableaux forment une paire : une fable sur les ravages du temps. Pour cela, leurs noms, leurs tailles seront modifiés… Des chiffres mystérieux, un rajout sur la toile, un testament, de nombreux indices nous permettront de révéler leur véritable histoire et de savoir peut-être qui est à l’origine de cette falsification. Deux scientifiques avec une caméra révolutionnaire nous aideront à faire la lumière sur ce mystère. Notre enquête nous conduira du musée des Beaux-Arts de Lille, à Madrid. De la chapelle San Antonio de la Florida, située dans les faubourgs de Madrid, aux galeries du Prado, nous irons à la rencontre de ce génie de la peinture.
Nous découvrirons comment Francisco Goya, peintre officiel de la cour, à la suite d’une maladie grave, fera en marge des œuvres de commande une série de gravures : « Les Caprice », dans laquelle il exprimera sa vision du monde et de la société madrilène de l’époque. En fouillant dans les archives notariales de Madrid, nous découvrirons une pièce à conviction : le Testament que Francisco Goya fit à son fils Javier. Nous découvrirons comment, profitant de guerres fratricides en Espagne, le baron Taylor récupérera les deux toiles. Elles se retrouveront pendant une dizaine d’année au Louvre dans la collection de Louis Philippe. Nous suivrons ensuite leur épopée de Londres au Musée des Beaux Arts de Lille.
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