Théo Varlet

Théo Varlet

Léon Louis Étienne Théodore Varlet
Alias
Déodat Serval
Naissance
Lille, Drapeau de la France France
Décès (à 60 ans)
Cassis, Drapeau de la France France
Activité principale
Poète, romancier, traducteur
Distinctions
Prix Langlois (1933)
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Poésie, fantastique, science-fiction
Wikipedia
Léon Louis Étienne Théodore Varlet
Alias
Déodat Serval
Naissance 12 mars 1878
Lille, Drapeau de la France France
Décès 6 octobre 1938 (à 60 ans)
Cassis, Drapeau de la France France
Activité principale
Poète, romancier, traducteur
Distinctions
Prix Langlois (1933)
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Poésie, fantastique, science-fiction

Théo Varlet, alias Déodat Serval (son pseudonyme), né le 12 mars 1878 à Lille et mort le 6 octobre 1938 (à 60 ans) à Cassis, est un poète, écrivain de fantastique et de science-fiction et traducteur français du XXe siècle.

Biographie

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Issu d'une famille paysanne par son père et d'une famille bourgeoise par sa mère, Théo Varlet fait des études classiques chez les Pères Jésuites à Lille de 1887 à 1892, puis à Boulogne jusqu'en 1895. L'année suivante, il collabore à la revue L’Essor, puis en devient le directeur.

Lors de l'année de l'édition de son premier volume de poésie en 1898, il se fixe à Knocke-sur-Mer en Belgique, en Flandre occidentale, avant d'entreprendre une série de voyages durant lesquels il parcourt la Hollande, le Rhin, la Suisse, l’Angleterre, les côtes nord et ouest de la France :

« Tout communique, tout est lié, tout est en tous. Les mêmes morceaux de broadcasting, les mêmes bandes de cinéma, émeuvent tous les hommes en bloc sur la périphérie du globe ; l’atmosphère spirituelle s’égalise, brassée par les trains rapides, les autos, les avions. Si je déplace mon bras ici sur la terre, cela influe sur la marche de la lune, des planètes et de toute la machinerie sidérale. Et je ne suis plus le seul, ou presque, à le savoir : n’importe qui en a bu l’aperception diluée dans l’air… »

— Théo Varlet[1]

Il poursuit au début du XXe siècle ses voyages à l'étranger (Italie, Sicile, Grèce, le Proche-Orient, Buda-Pest, Constantinople et Danemark). En juin 1905, il se trouve en Provence, à Graveson où vit Frédéric Mistral. Là, chez son ami le peintre Jean Baltus, il fait la connaissance d'un Grec adorateur du soleil, Nicolas Dragoumis, qui l’initie à ce culte.

Multipliant jusque là les séjours dans divers coins du Sud de la France, il fait du Mas de Chemineau sa résidence d'hiver définitive à partir de 1913, tandis qu'il passe ses étés entre Paris, Lille et Saint-Valery-sur-Somme. Durant la Première Guerre mondiale, réformé, Théo Varlet ne participe pas aux combats. En outre, son pacifisme lui attire des ennuis et l'empêche d'avoir une activité littéraire.

Il arrête sa production littéraire en 1932, puis l'année suivante, définitivement terrassé par la maladie, il abandonne tout travail actif. Le 6 octobre 1938, il décède chez lui, à Cassis, avant d'être incinéré à Marseille. Son héritier, Malcolm Mac Laren, fait le tri des inédits et traductions de Théo Varlet pour les éditions posthumes.

Réception

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Les critiques de son temps rapprochent Théo Varlet de Blaise Cendrars et de Jules Supervielle, comme précurseur et annonciateur de l’ère du cosmique.

Régis Messac écrit : « Poète impeccable, il possède en même temps, chose qui manque à beaucoup de romanciers, de sérieuses connaissances scientifiques. Comme tous les vrais maîtres du genre, comme Poe, comme Wells, Théo Varlet n’a pas besoin d’avoir recours à des imaginations extravagantes, ni de nous emmener jusque sur les plus lointaines planètes pour nous faire voir du nouveau. Il sait — comme tous les hommes de science le savent — que l’inconnu nous entoure de toutes parts, et nous serre de très près. » [2]

J.-H. Rosny aîné, qui était membre du Comité d'honneur des Amis de Théo Varlet, disait de lui qu'il était « un visionnaire, un coureur d'univers, et de toutes manières, un des plus beaux talents de sa génération. »[3]

Influences

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Dans son roman La Grande Panne (1930), Théo Varlet évoque Les Xipéhuz et leur créateur, l'écrivain J.-H. Rosny aîné : « As-tu lu le conte de Rosny aîné, qui s’intitule les Xipéhuz ? Il a fait frissonner ma jeunesse… quand j’avais encore le temps de lire. Ces Xipéhuz, une création aberrante née sur terre aux âges préhistoriques, étaient des êtres doués d’intelligence, en forme de cônes glissant à ras du sol, et pourvus d’un œil flamboyant… »

Il fait aussi allusion à Robert Esnault-Pelterie, qui apparaît sous le nom "Hénault-Feltrie", Fritz Lang, Mme Camille Flammarion (Gabrielle Renaudot Flammarion), Marie Curie et H. G. Wells[4].

Dans une critique, Maurice Wullens écrit : « Le récent roman de Renée Dunan : La Dernière Jouissance (France-Édition) doit, je pense, beaucoup à la connaissance et à la fréquentation de l'œuvre de Varlet. On y retrouve jusqu'au Géocoronium de l’Épopée Martienne. »[5]

Œuvres

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Poésie

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  • 1898. Heures de Rêve, Lille.
  • 1905. Notes et Poèmes, Le Beffroi, Lille.
  • 1906. Notations, Le Beffroi, Lille.
  • 1911. Poèmes choisis, Cassis.
  • 1924. Aux Îles Bienheureuses, Grasse. texte sur Gallica
  • 1922. Aux Libres Jardins (du Monde), Malfère.
  • 1926. Paralipomena, poèmes, Crès & Cie.
  • 1926. Quatorze Sonnets, Mercure de Flandre.
  • 1929. Ad Astra, poèmes, Messein.
  • 1933. Florilège de poésie cosmique, Mercure Universel.

Prose

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  • 1905. Le Dernier Satyre, le Beffroi ; SFELT Malfère, 1922 ; nouvelle édition augmentée d'inédits, Littéra, 1997.
  • 1920. La Bella Venere, contes, SFELT Malfère.
  • 1921. Les Titans du ciel (avec Octave Joncquel), roman planétaire, SFELT Malfère ; rééd. dans Œuvres romanesques, 1996.
  • 1922. L'Agonie de la Terre (avec Octave Joncquel), roman planétaire, SFELT Malfère ; rééd. dans Œuvres romanesques, 1996.
  • 1922. Le Dernier satyre, contes, SFELT Malfère.
  • 1923. La Belle Valence, (avec André Blandin), roman, SFELT Malfère.
  • 1923. Le Démon dans l’Âme, roman, SFELT Malfère, réédition : Miroir, 1992.
  • 1925. Épilogues et souvenirs, Les Humbles
  • 1926. Le Calepin du Chemineau, Lille, Vouloir.
  • 1926. Monsieur Mossard, Amant de Néère, roman, Montaigne.
  • 1927. Le Roc d'Or, roman, Plon ; rééd. 1932, rééd. Le Serpent à plumes, 1998 ; rééd. L'Arbre vengeur, coll. « L'Alambic », 2014.
  • 1930. Aux Paradis du Hachich, suite à Baudelaire, essai, « Bibliothèque du Hérisson », SFELT Malfère, réédition : Trouble-fête, 2003.
  • 1930. La Grande Panne, roman, Éditions des Portiques[6] ; rééd. L’Amitié par le Livre, 1936.
  • 1934. « Astronomie. Le Nouvel Univers astronomique » (préface de Émile Belot), Encyclopédie Roret, publié par la Société Française d'Éditions Littéraires et Techniques, Paris
  • 1943. Aurore Lescure. Pilote d'astronef, L'Amitié par le Livre, Querqueville[7].
  • 1996. Œuvres romanesques. Tome I : L’Épopée martienne, suivi de La Belle Valence, Amiens, Encrage.
  • 1997. Le Dernier Satyre et autres récits (inédits), édition, présentation et chronologie établies par Eric Dussert. Lille, Littéra, 1997.

Publié sous le nom de Willy

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  • 1920 : L'Éther consolateur, le septième péché[8]

Manuscrits perdus

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  • Cosmica (Fusées).
  • Correspondance.
  • Cléopâtre, roman inachevé.
  • Lunaires, poèmes

Traductions de l’anglais

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Sur les autres projets Wikimedia :

Œuvre de Robert Louis Stevenson
  • 1920. L’Île au trésor, la Sirène, puis chez Nelson, 1926, dans une traduction différente et sous le pseudonyme de Déodat Serval.
  • 1920. Les Gais lurons. Diamant du rajah, la Sirène.
  • 1920. Le Maître de Ballantrae, la Sirène.
  • 1920. Dans les Mers du Sud - I. Les Marquises et les Paumotus, la Sirène.
  • 1920. Dans les Mers du Sud - II. Les Gilberts, la Sirène.
  • 1925. Le Reflux, Albin Michel.
  • 1927. Aventures de David Balfour, collection des maîtres de la littérature étrangère, Albin Michel.
  • date? Histoire d’un mensonge.
  • 1926. Le Cas étrange du Dr Jekyll et de M. Hyde, filmé ; rééd. Librio no 113, 2000, (ISBN 2-277-30113-2).
  • 1928. Catriona, suite des Aventures de David Balfour, collection des maîtres de la littérature étrangère, Albin Michel.
  • 1933. Le Club du suicide, filmé.
Œuvre de Rudyard Kipling
  • 1925. Sous les Déodars, Nelson.
  • 1926. Trois troupiers, Nelson.
  • 1928. Monseigneur l’éléphant, Nelson (filmé).
  • 1929. Au Hasard de la vie, Nelson.
Autres
  • Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau, Nelson, 1923 ; Rombaldi, illustré par André Fraye, éd. orig. 1938.
  • Stanley Weyman, La Cocarde rouge, 1923.
  • John Buchan, Les 39 marches et la Centrale d’énergie, Nelson, 1924 (filmé).
  • Amy Steedman, Contes des Mille et une Nuits, 1931.
  • Emily Brontë, Hauteurs impétueuses, date?, filmé ; La ferme des tempêtes, date?
  • Herman Melville
    • Eden Cannibale, N.R.F., 1926.
    • Moby Dick[9], 1933 (?)
  • Franck Norris, Mac Teague, 1933.
  • Karl Mayo, L’Inde avec les Anglais, 1929.
  • W. J. Locke, Mon neveu d’Australie, 1929.
  • Pearl Buck, La Terre chinoise, 1931 (filmé), prix Langlois de l’Académie française en 1933.
  • F. J. P. Veale, Le Règne de Lénine.
  • A. Weigall, Sapho de Lesbos, 1932.
  • Hilaire Belloc, Richelieu 1585-1642, collection « Bibliothèque Historique », Payot, 1933.
  • Stephen Gwynn, Scott au pôle sud, 1932.
  • Morley Roberts, Loups de mer, date?
  • Mauren Flaming, Elisabeth d’Autriche.
  • Collison Morlay, Histoire des Borgia, Payot, 1951.
Critique littéraire et philosophique

De 1898 à 1932, Théo Varlet collabora à plus de cent journaux et revues, notamment :

• L'Essor • Le Beffroi • Les Bandeaux d’Or • Le Figaro • L’Œuvre • Candide • Le Quotidien • Les Nouvelles Littéraires • La France active • L’Esprit français • Le Manuscrit autographe • Les Humbles • Le Mercure Universel • l’Ermitage • le Thyrse • La Plume • L'Idée libre • Le Messager de Bruxelles • La Rénovation Esthétique • Jeune Effort de Bruxelles • Poésie de Milan • Le Feu de Marseille • La Revue des Flandres de Lille• Le Semeur de Paris • Société Nouvelle à Mons • Le Divan à Paris • Pan de Paris • L’Art Libre de Lyon • Isis de Paris • Le Passant de Bruxelles • Vers et Proses de Paris • Horizons de Paris • Avenir International de Paris • L’Humanité • Le Populaire de Paris • De Kunst d’Amsterdam • Littoral de la Somme (Saint-Valery-sur-Somme) • Lumière d’Anvers • Mercure de Flandre à Lille • Vouloir de Lille • La Pensée Française de Strasbourg • Partisans de Paris• L’Opinion de Paris • La Flandre littéraire • Littoral Magazine de Toulon • Écho du Nord de Lille • L’Étoile belge de Bruxelles • L’Indépendance belge de Bruxelles • La Suisse de Genève • La Presse de Montréal • Le Petit Niçois • La Vie Universelle (Montbrun-Bocage ) • etc.

Notes

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  1. Extrait daté de 1900 cité par Christian Sénéchal, La Littérature française contemporaine, SFELT, 1933 : à propos des Carnets du chemineau.
  2. Régis Messac, Les Primaires, no 79, juillet 1936, p. 448.
  3. Fabrice Mundzik, « DOSSIER : J.-H. Rosny aîné et Théo Varlet » (consulté le 22 mars 2015)
  4. Fabrice Mundzik, « Allusions : Théo Varlet "La Grande panne" (1930) » (consulté le 22 mars 2015)
  5. Maurice Wullens, « Lettre de province », L'Insurgé, no 2,‎ 14 mai 1925
  6. Source : voir l’avant-propos de l’édition de L’Amitié par le Livre.
  7. Roman annoncé lors de la réédition de La Grande Panne de 1936 comme une suite prochainement publiée sous le titre de Les Naufragés d’Éros.
  8. Francisco Hermosin, « L’Éther consolateur. Chronique d’un Péché », sur lemasduchemineau, 21 juillet 2014 (consulté le 24 mars 2023)
  9. Cette traduction, qui daterait de 1933, est mentionnée dans le livre de Félix Lagalaure, mais ne l’est pas dans la liste des œuvres de Théo Varlet qui figure dans La Grande Panne, 1936, soit trois ans après. Un extrait est paru en septembre 1931 dans la revue « Le Crapouillot », sous le titre Une nuit à l’hôtel de la Baleine, voir texte sur wikisource

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Joseph Altairac, « Préface : Théo Varlet, poète cosmique », dans Théo Varlet, L'Épopée martienne - La Belle Valence. Œuvres romanesques - 1, Amiens, Encrage, 1996 (ISBN 978-2-906389-61-8, « lire en ligne » sur le site NooSFere).
  • Jean-Jacques Bridenne, « Théo Varlet, poète cosmique », Fiction, no 60,‎ novembre 1958, p. 123-127.
  • Éric Dussert, « Préface », dans Théo Varlet, Le Dernier Satyre et autres récits, Lille, Littéra, 1998 (ISBN 978-2909747385).
  • Alphonse-Marius Gassez, Les Poètes du XXe siècle, Eugène Figuière, 1929.
  • André Jeanroy-Schmitt, La Poétique de Théo Varlet, Lille, Mercure de Flandre, 1929.
  • Félix Lagalaure, Théo Varlet (1878-1938) : Sa vie, son œuvre, Paris, L'Amitié par le Livre, 1939.
    Rétrospective de Malcolm Mac Laren, postface du Docteur Emmanuel Agostini, portrait de Théo Varlet, 12 pages reproduction d’autographes, bois gravés de Léonev.

Liens externes

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Le démon dans l'âme

Théo Varlet

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374 pages. Temps de lecture estimé 4h40min.
Théo Varlet (1878-1938) "Les cigales se taisaient. Le soleil, affleurant le lointain horizon des montagnes bleutées, ruisselait en feu sur la mer, pareille à un lac, dans le cadre des deux promontoires. Sous les pins-parasols, au haut de la pente qui dévale avec ses verdures de cistes, de bruyères et de myrtes jusqu’aux rochers littoraux, les deux amants (époux, d’ailleurs, pour les commodités administratives ; mais ils ignoraient ce détail, ici) allongés sur la toison rousse et feutrée des aiguilles de pin encore chaudes, contemplaient la féerie du couchant. C’était le dernier soir de leurs vacances merveilleuses. Depuis six ans, Étienne Serval et sa femme venaient chaque été sur cette île déserte, incroyablement située à trois lieues au large des côtes provençales, retremper leur idylle aux jouvences de la vie primitive ; et le souvenir de ces quinze jours passés dans la lumière de l’Éden irradiait sur eux comme un sacre. Évasion des tyrannies civilisées ! Loin des toits étouffants, loin des haleines envieuses et mesquines, la vie en liberté, la vie sauvage, allègre d’ignorer les frères-humains et les besoins artificiels... Des hamacs, suspendus aux troncs des pins bercés dans la tiède brise des nuits méditerranéennes ; un feu de « pignes » où faire cuire les produits de la pêche ; au besoin quelques vivres entreposés dans un vieux cabanon sans porte : – et les journées, toutes les journées immenses, depuis l’aube jusqu’à la brune, à vivre en Adam et Ève de ce royaume solitaire, à jouir de toutes les sensations, avec l’ingénuité des sauvages et des enfants, et avec une conscience aiguë de cerveaux civilisés." Face aux murmures inquiétants de 1914, Étienne et Ida mènent une vie d'une apparente sérénité dans le havre de leur mas provençal. Unis par un amour profond, ils sont pourtant à l'aube d'une transformation inéluctable. Tandis que le monde bascule, un "démon dans l'âme" insidieux s'éveille en chacun d'eux, remodelant leurs êtres au gré des tourments extérieurs.
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Le Loup Solitaire

Louis Joseph Vance

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Louis-Joseph Vance (1879-1933) "C’est à coup sûr Bourke qui a émis le premier cet aphorisme : on a beau connaître son chemin dans Paris, on ne s’y retrouve plus quand on cherche celui de l’hôtel Troyon. Mais aussi Bourke s’enorgueillissait d’être Irlandais. L’hôtel Troyon occupait un coin parmi un labyrinthe de petites rues, bien à l’abri de l’affairement des boulevards Saint-Germain et Saint-Michel, tout voisins, et ce fut jadis un restaurant fameux, dont la renommée ne franchissait pas le cercle étroit d’une clientèle d’initiés. Il avait la meilleure cuisine de Paris, une cave sans rivale, des prix dérisoirement bas ; mais le baedecker l’ignorait. Et ses familiers s’en réjouissaient : à leur avis c’eût été un malheur que de lâcher sur un établissement aussi parfait les flots de touristes qui déshonorent sur la rive droite tous les sanctuaires de la gastronomie. L’immeuble, peint d’un brun terne, possédait trois étages qui s’ornaient de persiennes vert foncé. Le restaurant occupait presque toute la façade du rez-de-chaussée : à une extrémité de sa rangée de fenêtres garnies de glaces, une porte à deux battants, nue et quelconque, s’ouvrait rarement et on la remarquait encore plus rarement. Cette porte fermait l’entrée d’un large corridor à murs de pierre." Paris, début du XXe siècle. Qui est vraiment Michaël Lanyard ? Un simple amateur d'art en vogue ? Le petit orphelin Marcel qui autrefois vivait à l'hôtel Troyon ? ou le Loup Solitaire, cambrioleur qui donne du fil à retordre à toutes les polices ? Peut-être les trois...
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Catriona

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Robert-Louis Stevenson (1850-1894) "Le 25 août 1752, vers deux heures de l’après-midi, on put me voir, moi David Balfour, sortir de la Société des Lins Britanniques : un employé m’escortait porteur d’un sac d’espèces, et les plus huppés négociants de la banque me reconduisirent jusqu’à la porte. Deux jours plus tôt, et la veille au matin encore, j’étais pareil à un mendiant de grande route, vêtu de haillons, et réduit à mes derniers shillings ; j’avais pour compagnon un condamné de haute trahison, et ma tête même était mise à prix, pour un assassinat qui soulevait l’émotion de tout le pays. Aujourd’hui, entré en possession de mon héritage, j’étais un laird(1) foncier ; un garçon de banque m’accompagnait chargé de mon or, j’étais muni de lettres de recommandation ; bref, j’avais (comme dit le proverbe) tous les atouts dans mon jeu. Deux choses venaient contrebalancer tant de belles promesses. D’abord la négociation si ardue et périlleuse que j’avais encore à traiter ; ensuite, le milieu dans lequel je me trouvais. La grande ville noire, avec l’agitation et le bruit de tous ces gens innombrables, faisait pour moi un monde nouveau, au sortir des landes marécageuses, des sables maritimes et des paisibles campagnes où j’avais vécu jusqu’alors. La foule des bourgeois, en particulier, me déconcertait. Le fils de Rankeillor était petit et mince : ses habits ne m’allaient pas du tout, et j’étais réellement mal qualifié pour me pavaner devant un garçon de banque. Évidemment, si je continuais ainsi, je ferais rire de moi, et (ce qui était plus grave, dans mon cas) j’éveillerais les commentaires. Je résolus donc de me procurer des habits à ma taille ; et, en attendant, je marchai à côté de mon porteur et lui donnai le bras, comme si nous étions une paire d’amis." Suite de "Enlevé !" (Les aventures de David Balfour I). David Balfour, après bien des péripéties, a enfin récupéré sa fortune. Il décide de rencontrer Lord Prestongrange, le procureur général chargé de l'affaire du meurtre d'Appin, dans laquelle il est accusé de complicité : il veut disculper son ami Alan et James qui sont innocents comme lui. Mais c'est sans compter sur la rivalité des clans Campbell et Stewart...
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Les trente-neuf marches

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John Buchan (1875-1940) "Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 3 heures, complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère patrie avaient suffi à m’en rassasier. Si quelqu’un m’eût prédit un an plus tôt que j’en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant c’était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ; je ne prenais pas assez d’exercice, et les plaisirs de Londres me paraissaient fades comme de l’eau de Seltz qui est restée au soleil. – Richard Hannay, mon ami, me répétais-je, tu t’es trompé de filon, il s’agirait de sortir de là. Je me mordais les lèvres au souvenir des projets que j’avais échafaudés pendant ces dernières années à Buluwayo. En y amassant mon pécule – il y en a de plus gros, mais je le trouvais suffisant –, je m’y étais promis des plaisirs de toutes sortes. Emmené loin de l’Écosse par mon père dès l’âge de six ans, je n’étais pas revenu au pays depuis lors : l’Angleterre m’apparaissait donc comme dans un rêve des Mille et Une Nuits, et je comptais m’y établir pour le restant de mes jours. Mais je fus vite désillusionné." Richard Hannay, ancien ingénieur des mines, regrette d'avoir quitté l'Afrique du Sud pour l'Angleterre où il s'ennuie. La découverte d'un cadavre dans son salon va redonner du piment à son existence : le voilà embarqué dans une affaire d'espionnage et il devra sauver sa peau...
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Le Maître de Ballantrae

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Robert-Louis Stevenson (1850-1894) "Tout le monde aspire depuis longtemps à connaître la vérité vraie sur ces singuliers événements, et la curiosité publique lui fera sans nul doute bon accueil. Il se trouve que je fus intimement mêlé à l’histoire de cette maison, durant ces dernières années, et personne au monde n’est aussi bien placé pour éclaircir les choses, ni tellement désireux d’en faire un récit fidèle. J’ai connu le Maître. Sur beaucoup d’actions secrètes de sa vie, j’ai entre les mains des mémoires authentiques ; je fus presque seul à l’accompagner dans son dernier voyage ; je fis partie de cette autre expédition d’hiver, sur laquelle tant de bruits ont couru ; j’assistai à sa mort. Quant à mon feu Durrisdeer, je le servis avec amour durant près de trente ans, et mon estime pour lui s’accrut à mesure que je le connaissais mieux. Bref, je ne crois pas convenable que tant de témoignages viennent à disparaître : je dois la vérité à la mémoire de Mylord, et sans doute mes dernières années s’écouleront plus douces, et mes cheveux blancs reposeront sur l’oreiller plus paisiblement, une fois ma dette acquittée. Les Duries de Durrisdeer et de Ballantrae étaient une grande famille du Sud-Ouest, dès l’époque de David Ier." 1745 : le royaume anglais est en pleine tourmente ; les partisans des Stuart s'opposent aux armées du roi. James, un noble écossais les rejoint. L'année suivante, à la bataille de Culloden, le roi écrase les Jacobites et la rumeur annonce la mort de James. Henry son frère cadet, resté au manoir, devient le maître et épouse la fiancée de son frère. Mais James n'est pas mort : après de multiples aventures, il revient au pays et poursuit d'une haine farouche son frère qu'il rend responsable de sa disgrâce et de sa spoliation...
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Le Reflux

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90 pages. Temps de lecture estimé 1h07min.
♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦ Trois aventuriers, Herrick, le Capitaine John Davis et Huish, cherchent à quitter Papeete où ils sont sans ressources. Profitant de l'expérience de marin de l'un d'eux, ils ont l'occasion de prendre la responsabilité du convoyage d'une cargaison de champagne sur un navire dont l'équipage a été décimé par la maladie. Mais leurs démons psychologiques les rattrapent et leurs relations vont dès lors se dégrader et ce, dès leur arrivée sur l’île mystérieuse... Un magnifique roman d’aventures, de déchéances et de rédemptions, du maître du genre Louis Robert Stevenson, le père des célèbres ouvrages : L’île au Trésor et L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Extrait : « Disséminés par tout le monde insulaire du Pacifique, des hommes appartenant aux diverses races européennes et à presque tous les rangs de la société, y portent leur activité et y propagent leurs maladies. Quelques-uns réussissent, d’autres végètent. Ceux-là sont montés sur des trônes et ont possédé des îles et des flottes. Ceux-ci en sont réduits, pour vivre, à se marier : une dame au teint chocolat, épaisse et joviale luronne, entretient leur paresse ; et, vêtus en indigènes, mais gardant toujours quelque trait hétéroclite d’allure et de maintien, parfois même un dernier souvenir (voire un simple monocle) de l’officier et du gentleman, ils se carrent sous des vérandas en feuilles de palmier et font les délices d’un auditoire indigène avec des souvenirs de café-concert. Et il y en a aussi d’autres, moins souples, moins habiles, moins heureux, peut-être moins vils, qui persistent, jusque dans ces îles de cocagne, à manquer de pain. Tout à l’extrémité de la ville de Papeete, trois individus de ce genre étaient assis sur la plage, sous un purau1. » 1: Bois de rose.
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Affiche du document L'Île au Trésor

L'Île au Trésor

Robert Louis Stevenson

1h51min00

  • Jeunesse - Pour les 6 - 12 ans
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148 pages. Temps de lecture estimé 1h51min.
♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦ Embarquez-vous dans cette fabuleuse aventures de pirates, de joyeux matelots et de chasse au trésor ! Le jeune Jim Hawkins est un petit garçon vivant dans un port anglais au XVIIIe siècle, mais très vite sa vie bascule quand il rencontre un homme bien étrange, nommé Billy Bones qui transporte une bien mystèrieuse malle... Un magnifique roman d’aventures du maître du genre Louis Robert Stevenson, le père des célèbres ouvrages : L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, Le Reflux. Extrait : « C’est sur les instances de M. le chevalier Trelawney, du docteur Livesey et de tous ces messieurs en général, que je me suis décidé à mettre par écrit tout ce que je sais concernant l’Île au trésor, depuis A jusqu’à Z, sans rien excepter que la position de l’île, et cela uniquement parce qu’il s’y trouve toujours une partie du trésor. Je prends donc la plume en cet an de grâce 17..., et commence mon récit à l’époque où mon père tenait l’auberge de l’Amiral Benbow, en ce jour où le vieux marin, au visage basané et balafré d’un coup de sabre, vint prendre gîte sous notre toit. Je me le rappelle, comme si c’était d’hier. Il arriva d’un pas lourd à la porte de l’auberge, suivi de sa cantine charriée sur une brouette. C’était un grand gaillard solide, aux cheveux très bruns tordus en une queue poisseuse qui retombait sur le collet d’un habit bleu malpropre ; il avait les mains couturées de cicatrices, les ongles noirs et déchiquetés, et la balafre du coup de sabre, d’un blanc sale et livide, s’étalait en travers de sa joue. Tout en sifflotant, il parcourut la crique du regard, puis de sa vieille voix stridente et chevrotante qu’avaient rythmée et cassée les manœuvres du cabestan, il entonna cette antique rengaine de matelot qu’il devait nous chanter si souvent par la suite : Nous étions quinze sur le coffre du mort... Yo-ho-ho ! et une bouteille de rhum ! »
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